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En action pour la main d'oeuvre

Marché du travail

Le phénomène de la rareté de la main-d’œuvre touche les entreprises de toutes les régions du Québec et de tous les secteurs d’activité économique. Il est particulièrement difficile de pourvoir des emplois demandant peu de compétences (60 % des postes vacants demandent peu de compétences). Cette situation résulte d’un marché du travail en constante évolution, qui a changé de façon marquée ces dernières années en raison de

  • la tendance à la baisse de la taille de la population des 15 à 64 ans;
  • la forte croissance économique au Québec.

Le marché du travail québécois est donc en pleine métamorphose. Entreprises et travailleurs devront unir leurs efforts pour s’adapter aux nouvelles réalités du marché du travail.

Chômage

  • Le taux de chômage du Québec a atteint un plancher historique en 2018. À 5,5 %, il était plus bas que celui de l’ensemble du Canada et que celui de l’Ontario.
  • Le nombre de chômeurs se situait sous la barre des 250 000 personnes en 2018.

Évolution de l’emploi au Québec 

  • En 2018, la croissance de l’emploi s’est poursuivie au Québec pour une quatrième année consécutive : une création nette de 38 900 emplois a été enregistrée par rapport à 2017.
  • Le secteur des services a été le moteur de la croissance de l’emploi en 2018. Le secteur a connu une progression de 35 800 emplois (+1,1 %), ce qui représente 92 % de la création nette d’emplois au Québec.
  • L’emploi a également augmenté dans le secteur de la production de biens, mais plus modestement (+3 200).
  • La proportion des personnes de 15 ans et plus occupant un emploi (le taux d’emploi) s’est établie à un sommet de 61 % en 2018.
  • La proportion des personnes de 15 à 64 ans occupant un emploi a aussi atteint un sommet en 2018 : 75,4 %. C’est l’un des taux les plus élevés parmi ceux enregistrés par les pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), pour tous les groupes d’âge, pour les femmes et pour les immigrants admis.

Besoins de main-d’œuvre

  • Le taux de postes vacants a augmenté de façon importante au cours des dernières années, mais il a atteint un plateau au cours des derniers trimestres à près de 120 000 postes vacants.
  • Parmi les postes vacants, 14 % sont à pourvoir depuis plus de 90 jours.
  • Pour la période de 2017 à 2026, il est estimé que plus de 1,4 million de postes seront à pourvoir au Québec. Il est aussi prévu que l’offre de main-d’œuvre proviendra, dans une proportion de
    • 54 %, des jeunes qui intégreront le marché du travail;
    • 22 %, de la future population immigrante;
    • 12 %, des personnes de 15 à 64 ans, dont le taux d’activité augmentera;
    • 7 %, des personnes de 65 ans ou plus qui demeureront actives sur le marché du travail;
    • 4 %, des personnes au chômage qui intégreront le marché du travail.

Ainsi, les services publics d’emploi devront être plus performants afin d’aider les entreprises et les travailleurs à faire face au phénomène de la rareté de la main-d’œuvre et à s’adapter rapidement à un contexte en constante évolution.

Nouveaux bassins de main-d’œuvre

Un nombre important de postes pourront être occupés par les jeunes qui intégreront le marché du travail. Par ailleurs, les entreprises devront s’ouvrir à de nouveaux bassins de main-d’œuvre, que ce soit les travailleurs expérimentés qui veulent poursuivre leur carrière ou réintégrer le marché du travail, les personnes immigrantes ou les personnes handicapées.

Consultez le site Emplois d’avenir pour avoir des renseignements sur une sélection de métiers offrant les meilleures perspectives d’emploi.

Main-d’œuvre expérimentée

Accroître la présence sur le marché du travail de travailleurs de 60 à 69 ans permettrait de garder ou de ramener bon nombre de personnes expérimentées sur le marché du travail. Pour combler la moitié de l’écart entre le taux d’emploi du Québec et celui de l’ensemble du Canada, il faudrait intégrer plus de 30 000 travailleurs au marché du travail du Québec.

Les besoins différents des travailleurs expérimentés en matière de conciliation travail-vie personnelle, notamment, nécessitent de repenser l’organisation du travail. Il faut également trouver des moyens de les inciter à rester sur le marché du travail québécois ou à y retourner.

Personnes immigrantes

L’intégration au marché du travail de personnes nouvellement arrivées au Canada demeure une préoccupation importante. Le taux de chômage de ces personnes demeure plus élevé que celui des immigrants moins récents et des personnes nées au Canada.

Le taux de chômage des personnes immigrantes s’établissait en 2018 à

  • 11,4 % pour les personnes nouvellement arrivées (5 ans ou moins au Canada);
  • 6,5 % pour les immigrants récents (de plus de 5 ans à 10 ans au Canada);
  • 6,3 % pour les immigrants admis de longue date (plus de 10 ans au Canada).

Des moyens doivent être mis en place pour que la population immigrante s’intègre mieux et plus rapidement au marché du travail.

Personnes handicapées

Les personnes handicapées représentent une force vive dont le Québec ne peut pas se passer pour répondre aux besoins de main-d’œuvre et assurer son plein potentiel économique et social. Pourtant, elles représentent l’un des segments de la main-d’œuvre les plus sous-représentés sur le marché du travail. Elles pourraient participer davantage à l’enrichissement collectif par un accès plus grand à des emplois.

Certains obstacles à l’intégration au marché du travail des personnes handicapées se présentent dès leur accès aux études, d’autres s’ajoutent lors de la période de transition entre la fin de leurs études et leur accès au marché du travail ainsi que tout au long de leur vie active.

Les réalités du marché du travail des régions

Le rapport État d’équilibre du marché du travail : diagnostics pour 500 professions (PDF, 2,5 Mo) permet d’améliorer la connaissance des besoins actuels et futurs du marché du travail. Il renseigne sur l’état d’équilibre du marché du travail, à court (2018) et à moyen terme (2021), en ce qui concerne 500 professions pour chaque région du Québec.

On y trouve

  • des prévisions d’emploi pour l’ensemble du marché du travail et certains groupes de professions;
  • des diagnostics sur les besoins de main-d’œuvre par profession et par région administrative ainsi que pour les régions métropolitaines de recensement (RMR) de Montréal et de Québec.

Les régions où le taux de postes vacants est le plus élevé sont les suivantes :

  • Chaudière-Appalaches
  • Abitibi-Témiscamingue
  • Côte-Nord et Nord-du-Québec
  • Capitale-Nationale
  • Montérégie

Sources :  Statistique Canada, Enquête sur les postes vacants et les salaires, 1er trimestre, 2019.
Statistique Canada, Enquête sur la population active, 2018.

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