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Dès le XVIIe siècle, les cultivateurs unissaient leurs efforts pour accomplir le travail essentiel à leur survie comme le défrichage, les récoltes et la construction de bâtiments. Ces gestes bénévoles sont les premiers exemples tangibles d’entraide. En 1688, après le grand incendie de la ville de Québec, les citoyens ont créé le Bureau des pauvres. Ce bureau constitué de bénévoles a fourni argent, nourriture et vêtements aux personnes démunies. À cette époque, les communautés religieuses comme L’Hôtel-Dieu (fondé à Québec en 1658), la Maison de la Providence (fondée à Québec en 1688) et l’Hôpital général de Québec (fondé en 1693) mettent en place des services destinés à la population.
Après les épidémies de choléra de 1832 et de 1849 et celle de la typhoïde en 1847, où les bénévoles sont venus en aide aux personnes dans le besoin, les organismes se structurent et se développent. Bon nombre des premières initiatives structurées pour répondre aux besoins des collectivités reviennent à des organismes dirigés par des citoyens. C’est le cas de la Société de Saint-Vincent de Paul (fondée à Québec en 1846, puis à Montréal en 1848) qui dirige des dépôts de vêtements, aide les personnes à trouver du travail, effectue des visites à domicile.
En 1851 la Young Men’s Christian Association (YMCA) voit le jour à Montréal et la Young Women’s Christian Association (YWCA) est créée vers 1875 à Montréal et à Québec. L’objectif de ces organismes est d’améliorer la condition de vie des hommes et des femmes en difficulté. Le YMCA et le YWCA mettent en place des bureaux de placement, des centres de formation, des clubs sociaux, des camps d’été, des bibliothèques, etc. Puis en 1884 l’Armée du Salut vient en aide aux célibataires et aux alcooliques. Créé en 1893, le Conseil des femmes de Montréal se préoccupe du phénomène de la mortalité infantile.
Les organismes s’organisent en secteurs d’intervention où travaillent les bénévoles. En 1900, les caisses populaires Desjardins ont pignon sur rue, ce qui entraîne un grand nombre de bénévoles à siéger aux comités et conseils d’administration. Durant la même période, plusieurs coopératives agricoles sont mises sur pied.
Des bénévoles renseignent le public sur la pasteurisation du lait et ouvrent un dispensaire. En 1918, lors de la grande épidémie de la grippe espagnole, les bénévoles de l’Ambulance Saint-Jean ont pris soin des malades. Lors du krach de 1929, durant la Grande Guerre et au cours de la Seconde Guerre mondiale, la contribution des organismes bénévoles est très impressionnante. La Société canadienne de la Croix-Rouge dirige les garderies réservées aux enfants des femmes employées dans l’industrie militaire. Plusieurs bénévoles de cette société travaillent dans les cliniques d’urgence de donneurs de sang.
En 1937, à Montréal, le premier centre d’action bénévole ouvre ses portes. Son mandat est de soutenir le secteur bénévole et de le consolider en recrutant et formant des bénévoles. Au cours des années 40 et 50, les camps de vacances sont créés, dont le Camp Trois-Saumons en 1947.
Pendant les années 60, le Québec se lance dans la mise en place des services de santé et des services sociaux. Les Centraide commencent à s’implanter à Montréal et dans d’autres villes du Québec dès le début des années 60.
Dans les années 80, de nouveaux types d’organismes bénévoles naissent : banques alimentaires, soupes populaires, refuges d’urgence, maisons d’hébergement pour femmes violentées, lignes d’écoute, maisons d’accueil et autres. À la fin des années 80 et au début des années 90, le sida constitue un important fléau. Des groupes et des réseaux de bénévoles se sont formés, dont MIEL en 1986 pour soutenir et défendre les droits des personnes atteintes par cette maladie.
En 1995, le Secrétariat à l’action communautaire autonome du Québec est créé afin de conseiller le gouvernement sur les actions à mener dans ce secteur d’activité. En 1997, c’est le lancement du prix Hommage bénévolat-Québec qui vise à reconnaître la contribution des bénévoles au Québec.
Le déluge du Saguenay a généré l’une des plus vastes opérations de secours jamais menées par la Croix-Rouge au Québec. En 13 ans d’opération, 18 880 personnes ont bénéficié de l’aide de la Croix-Rouge, dont le programme de soutien aux victimes comportait six phases. Au total, près de 1 700 bénévoles de la Croix-Rouge ont été déployés pour prêter main-forte aux sinistrés.
En 1998, une tempête de verglas sans précédent paralyse le Sud du Québec, l’Est de l’Ontario et certaines régions du Canada atlantique. Plus de 3 000 bénévoles sont impliqués dans plus d'une province.
Le gouvernement du Québec octroie en 2000 un financement pour des activités communautaires visant à souligner l’Année internationale des bénévoles. La Déclaration nationale sur l’action bénévole est adoptée par le gouvernement la même année. L’année 2001 voit l’adoption de la politique gouvernementale : L’action communautaire : une contribution essentielle à la participation citoyenne et au développement social du Québec.
En 2003, le Réseau de l’action bénévole du Québec est créé. Il s’agit d’un organisme qui rassemble la majorité des organismes bénévoles au Québec. De plus, les orientations gouvernementales en matière d’action bénévole sont adoptées par le gouvernement. En 2004, ce portail gouvernemental sur l’action bénévole est mis en ligne.
Des inondations sans précédent ont touché la région de la Montérégie en 2011. Plus de 3 000 bénévoles actifs ont prêté main forte aux sinistrés. Par la suite, l’appel lancé aux bénévoles pour la grande corvée de nettoyage dans les zones inondées de la Montérégie a généré l’inscription de près de 7 000 bénévoles auprès de l’organisme SOS Richelieu, ce qui en fait, jusqu’à présent, le plus grand rassemblement de bénévoles au Québec.
Finalement, les bénévoles sont également présents lors de grands événements comme les expositions, les festivals, les carnavals, les Jeux du Québec, les téléthons et les foires.